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écrit par Virginie Landry photo par Émilie Lapointe
Cette comédie, produite par Monarque et mise en scène par Pierre-François Legendre, s’amène au Théâtre Hector-Charland pour 22 représentations à l’été 2025, portée par une distribution flamboyante dont font partie les pétillantes Marie Soleil Dion et Brigitte Lafleur, férues de théâtre enthousiasmées à l’idée de renouer avec les arts vivants. Nous avons discuté avec elles pour en savoir plus sur l’univers déjanté de Toc Toc.
Au-delà du TOC
« C’est un spectacle très comique, un réel métronome de punchs dans lequel on aborde les TOC avec légèreté », admet d’emblée Brigitte Lafleur à propos de Toc Toc. « On ne rit jamais de problèmes de santé mentale, mais on rit plutôt des malaises engendrés par la situation cocasse », poursuit Marie Soleil.
Ces TOC si flagrants — la nosophobie (peur des maladies) pour le personnage de Brigitte et la palilalie (répétition incessante) pour Marie Soleil — servent de point de départ au jeu des comédiennes, sans qu’elles s’y limitent. « On va aller développer leurs qualités et leurs défauts aussi », explique Brigitte. « On bâtit des personnages pluridimensionnels », complète sa collègue de jeu.
Les premières lectures ont commencé à la fin de 2024. Marie Soleil et Brigitte ont donc joui d’un maximum de temps pour peaufiner les multiples facettes de la personnalité de leur personnage.
Retour aux sources
Parce qu’on les a beaucoup vues à la télévision dans les dernières années, le public a peut-être oublié que Brigitte Lafleur et Marie Soleil Dion viennent plutôt du monde du théâtre, « leur premier amour », comme le précise cette dernière.
« Parfois, avec la vie qui va vite, les horaires chargés, les enfants qui sont petits, ça fait qu’on peut moins jouer au théâtre qu’on l’aimerait », admet Marie Soleil, qui n’est pas montée sur les planches depuis plusieurs années. Elle a d’ailleurs l’impression de revenir à la base puisque le jeu au théâtre, maintes fois répété, est bien différent du rythme effréné de la télé où « la première prise doit pas mal être la bonne ».
« Quand on aime le théâtre, on a besoin de ce moment éphémère. Les arts vivants n’ont rien à voir avec la télé ou le cinéma. Il n’y a rien qui s’y compare. »
— Marie Soleil Dion
Sa complice abonde dans le même sens : « Même si c’est parfois dur sur l’égo, répéter est un luxe. C’est l’fun de pouvoir se tromper, d’essayer des choses, de s’ajuster. » Et lorsqu’on le fait aux côtés de comédiens de talent, c’est encore plus trippant.
« Le secret d’un bon spectacle, c’est que les bases soient solides entre les comédiens. Quand on partage les mêmes valeurs et qu’on se fait confiance, ça paraît. »
— Brigitte Lafleur
En bonne compagnie
Une production théâtrale représente un important investissement en temps de la part des comédiens : « Ce sont de longues heures passées sur la route, en répétition et en représentations », énumère Brigitte Lafleur. « On a le temps de développer des liens entre nous », ajoute Marie Soleil. « C’est un terme galvaudé, mais on devient vraiment comme une famille », renchérit Brigitte.
Les deux acolytes se considèrent comme hyper-chanceuses de pouvoir partager l’affiche avec des camarades de jeu qu’elles apprécient, des vétérans comme Marcel Lebœuf et Josée Deschênes, pour ne nommer que ceux-là. « Ce sont des modèles de rigueur et de diligence. Ce n’est pas pour rien qu’on les voit au théâtre depuis si longtemps ! », déclare Marie Soleil. On peut aussi compter Pierre Brassard et Steve Gagnon parmi la distribution.
« On sait tous se faire rire », poursuit Brigitte. « Toutefois, ce n’est pas vrai que c’est juste une partie de plaisir : faut apprendre son texte et savoir quand le dire. »
« C’est un heureux mélange de rigueur et de délinquance », résume à merveille Marie Soleil!
20
juin 25Théâtre Hector-Charland