L’Assomption : point de départ du trajet Québec-Montréal

écrit par Yann Fortier
photos par Émilie Lapointe

Temps fort de l’été culturel au Québec, l’adaptation théâtrale du film Québec-Montréal sera jouée pour la première fois devant public dès le 14 août au Théâtre Hector-Charland. Cette levée de rideau couronnera des semaines de préproduction dans ce même lieu, une étape cruciale du processus de création qu’on est heureux d’accueillir en nos murs.

«C’est toujours un bonheur de voir un spectacle prendre forme entre nos murs, encore plus quand il s’agit d'un projet aussi marquant que Québec-Montréal. Nous avons à coeur d’offrir aux artistes un lieu propice à la création, où ils peuvent pousser leur vision plus loin.»

— Evelyne Chagnon, directrice générale de Diffusion Hector-Charland

Producteur et directeur général aux côtés de son complice de longue date André Robitaille pour Monarque Productions, l’équipe derrière des succès tels Le Dîner de cons et Les Voisins, Mario Provencher nous fait visiter l’arrière-scène de Québec-Montréal. «Jean-Carl Boucher m’a éveillé au potentiel de la pièce, puisque le scénario de base est d’emblée un film construit comme une série de sketchs. L’idée était de transposer cette réalité au théâtre, avec une nouvelle génération de comédiens qui marquent leur époque.»

Trip de gang
La fabuleuse distribution réunit Charlotte Aubin, Catherine Brunet, Louis Carrière, Patrick Emmanuel Abellard, Pier-Luc Funk, Mickaël Gouin, Simon Pigeon et Antoine Pilon. «C’est un vrai trip de gang», s’enthousiasme Mario Provencher, rappelant que les thèmes du film culte de Ricardo Trogi sont toujours d’actualité.

À l’aube de la naissance sur scène de cette pièce amenée à sillonner le Québec dans les mois à venir, Mario Provencher explique comment cette joyeuse troupe profitera des installations du Théâtre Hector-Charland.

Donner vie à la vision
«L’entrée en salle [pour le travail de préproduction sur scène] est ce moment magique où toutes les pièces du puzzle s’assemblent, après des mois et des semaines de travail en amont, y compris en matière de conception et de recherche de costumes. La barre est haute, car le projet est attendu!», explique-t-il. Ainsi, une fois au Théâtre Hector-Charland, ce qui n’était qu’une simple maquette devient de véritables panneaux de bois grand format, livrés par camions. Soigneusement réfléchis, les plans d’éclairage prennent vie. «Nous sommes un peu des pelleteux de nuages, et là, les rêves emmagasinés depuis deux ans prennent forme. Ce qui suppose aussi, dans la réalité, une formidable capacité d’adaptation et d’ajustements», précise Mario Provencher.

Il signale à ce chapitre l’importance d’un environnement propice à la création de pareils projets d’envergure. «Le Théâtre Hector-Charland est idéal pour monter ce type de production. Nous sommes à proximité de Montréal et avons la chance d’être accompagnés sur place par des chefs de son et d’éclairage ainsi que des spécialistes techniques de haut calibre. Autre atout, l’équipe de Diffusion Hector-Charland produit déjà plusieurs événements. Elle connaît donc les rouages et les enjeux de mettre en scène durant deux semaines une pièce comme Québec-Montréal, avant de la présenter devant 600 personnes!»

Il promet que la scénographie de ce roadtrip théâtral impressionnera. « Comédien dans le film, metteur en scène de la pièce, Pierre-François Legendre est un amoureux de théâtre, parfait pour jouer avec les codes et la magie du spectacle vivant. »

L’aventure humaine
Mario Provencher évoque aussi la place centrale des dynamiques humaines dans cette aventure créative et logistique. «À L’Assomption, les artistes et artisans profitent d’un cadre agréable, avec des restaurants et L’Ange Cornu à proximité. Cette dimension enrichit l’expérience collective en plus de renforcer le sentiment d’appartenance des équipes.»

Il insiste également sur l’importance des liens tissés avec l’équipe de Diffusion Hector-Charland. «Nous collaborons depuis 12 ans et son professionnalisme nous aide à être de meilleurs producteurs.» Il ajoute que ces liens sont précieux. «Nous tenons à préserver notre relation avec L’Assomption. Plusieurs producteurs rêveraient d’une pareille ouverture, rendue possible grâce à Claude de Grandpré et à Evelyne Chagnon, des artistes eux-mêmes. On ne parle plus de billets vendus, mais de l’expérience à créer et, surtout, des émotions à faire vivre.»